
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed à la télévision publique éthiopienne le 4 novembre 2020
afp.com/-
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La scène semble appartenir à un passé lointain. Le 10 décembre 2019, à Oslo, le bouc soigneusement taillé, le dirigeant quadragénaire, tout sourire, reçoit la médaille en or du prix Nobel de la paix. Devant les caméras, Abiy Ahmed vante « le façonnement d’une paix durable » dans la région. En seulement quelques mois à la tête de l’Ethiopie, le Premier ministre est parvenu à enterrer la hache d’une guerre de vingt ans avec son voisin érythréen, libérer des milliers de prisonniers politiques, et enclencher une libéralisation économique du pays. L' »abiymania » bat son plein.
Moins d’un an plus tard, le 4 novembre 2020, vers 2 heures du matin, c’est en treillis militaire, le regard sévère, que le dirigeant apparaît à la télévision nationale, alors que les yeux du monde entier sont rivés sur la présidentielle américaine. Il déclenche une opération armée pour mater les autorités du Tigré – un Etat régional du nord du pays – qui ont des velléités sécessionnistes. Cette guerre civile sans images a déjà fait des centaines de morts, peut-être même des milliers. Au moins 36 000 habitants ont dû fuir vers le Soudan voisin.
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Source: LEXPRESS.FR