Hamas, l’argent du sang; l’autre erreur d’Israël

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Hamas, l’argent du sang; l’autre erreur d’Israël

Les analystes israéliens ont fait le pari que si le Hamas devenait « riche », il ne chercherait plus la confrontation armée avec Israël. Ils pensaient que le Hamas, conscient du risque de perdre ses richesses et sa position dominante à Gaza en cas de conflit, choisirait la voie de la stabilité. Cette analyse est similaire à celle de l’Allemagne vis-à-vis de la Russie lorsqu’elle a massivement acheté du gaz russe. Les Allemands pensaient que la Russie éviterait de déclencher une guerre en Ukraine, car cela mettrait en péril cette source de revenus financiers. Malheureusement, cette logique n’a pas fonctionné dans le cas de ces pays, et les conflits ont perduré malgré les incitations économiques.

Comment Israël à  »Permis » au Hamas de s’enrichir

Il y a seize ans, la bande de Gaza a été le théâtre d’un coup de force sans précédent. Le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par de nombreux pays, a pris le contrôle de toutes les branches et institutions gouvernementales de la région. Cette prise de pouvoir s’est accompagnée de l’expulsion brutale des membres du Fatah, leurs adversaires politiques, certains étant même jetés du haut des toits. Depuis lors, la situation dans la bande de Gaza n’a cessé de susciter des inquiétudes et des controverses, en particulier en ce qui concerne le financement du Hamas.

Malgré les préoccupations exprimées par diverses organisations internationales et le suivi attentif d’Israël, le Hamas est devenu une organisation terroriste gouvernementale. Cette évolution a conduit de nombreux analystes à s’interroger sur la manière dont le Hamas parvient à financer ses activités et à maintenir sa puissance militaire. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, mais la réalité est parfois difficile à croire.

Le budget annuel global du Hamas dans la bande de Gaza est estimé entre 2 et 2,5 milliards de dollars. Pour mettre cela en perspective, il représente environ 65 à 70 % du produit intérieur brut (PIB) de la région. En comparaison, le budget de l’Autorité palestinienne (AP) pour la Judée et la Samarie (Cisjordanie) est légèrement supérieur à 3 milliards de dollars, soit environ 20 % du PIB de cette région. En Israël, le budget national équivaut actuellement à environ 25 % du PIB.

Les sources de financement du Hamas sont diverses, mais il est clair que l’argent qui circule dans la bande de Gaza n’est pas principalement destiné au bien-être de la population. Une partie de ces fonds a été détournée pour financer la construction de tunnels, l’achat d’armes, la formation et l’emploi de combattants. Le taux de chômage dans la bande de Gaza est alarmant, atteignant 50 %, ce qui souligne que l’argent du Hamas ne profite pas à la population civile.

Ces dernières années, de nombreux camions ont apporté des métaux dans la bande de Gaza dans l’espoir de maintenir une certaine stabilité. Cependant, certains ont critiqué cette approche, affirmant que le Hamas aurait dû être affaibli en favorisant un effondrement économique. Malheureusement, cela ne s’est pas produit. Pourtant, il n’est peut-être pas trop tard pour agir.

Selon certains analystes, le gouvernement israélien pourrait prendre des mesures pour étouffer économiquement le Hamas sans causer de préjudice direct à la population. Le financement du terrorisme reste un défi majeur, et il est essentiel de trouver des moyens de tarir les sources de revenus du Hamas.

Les Rouages du Financement du Hamas à Gaza : Une Analyse en Profondeur

Le financement de cette organisation terroriste s’appuie sur plusieurs sources clés. Premièrement, il y a le budget de l’Autorité palestinienne, qui s’élève à 20 milliards de shekels par an, dont 65 % proviennent d’Israël, sous forme de paiements de taxes et de droits de douane. Une partie de ce budget est censée être transférée vers Gaza pour financer les institutions gouvernementales, les hôpitaux, et les autorités municipales. Ce transfert s’effectue de manière ordonnée via le système bancaire palestinien, contrôlé par la Banque d’Israël.

Deuxièmement, il y a l’aide économique extérieure, qui, par le passé, provenait en grande partie de la communauté internationale, mais qui repose maintenant principalement sur le Qatar. Cette source de financement a également suscité des inquiétudes, notamment en ce qui concerne la transparence des flux financiers.

Troisièmement, la Hamas Charity Coalition est un réseau de dons basé en Turquie qui génère des millions de dollars pour le Hamas. Cette source de financement est complexe et mérite une surveillance constante.

Quatrièmement, le Hamas collecte des impôts locaux, ce qui lui permet de générer des fonds supplémentaires pour ses activités. Enfin, cinquièmement, le financement iranien est une source majeure de soutien au Hamas, couvrant l’ensemble des régions de Judée et Samarie ainsi que la bande de Gaza.

Ces sources de financement ont permis au Hamas de maintenir un chiffre d’affaires de plusieurs centaines de millions de dollars par an. Cela soulève des préoccupations majeures, en particulier en ce qui concerne l’utilisation de ces fonds. Une partie de cet argent est destinée à la construction de tunnels, à l’achat d’armes, à la formation de combattants, plutôt qu’au bien-être de la population civile.

Avec un taux de chômage atteignant 50 %. Malgré les défis économiques, le Hamas maintient sa puissance militaire et son emprise sur la région.

 1. L’argent qatari
Depuis 2018, le Qatar verse une somme mensuelle considérable de 30 millions de dollars au Hamas à Gaza, principalement pour compenser la réduction des fonds fournis par l’Autorité palestinienne. Cette source de financement a été approuvée par Israël, ce qui soulève des interrogations quant à la transparence et à la légitimité de cette transaction.

Cependant, il est essentiel de noter que le Qatar ne se limite pas à un seul canal de financement. Deux autres voies de financement ont été identifiées. La première implique un transfert direct d’argent du Qatar aux dirigeants du Hamas résidant sur son territoire. Ces fonds servent non seulement à renforcer le pouvoir et le statut de ces dirigeants mais également à soutenir les activités terroristes du Hamas dans d’autres régions, y compris en Turquie, au Liban, et en Israël.

La troisième voie de financement consiste en des transferts d’argent directement destinés au financement du terrorisme par le biais d’associations caritatives du Hamas, notamment la Daʿwah.

2. La Coalition Caritative du Hamas et le Réseau d’Investissement : 500 Millions de Dollars par An
Un réseau d’investissement du Hamas s’étend à travers le monde arabe, en grande partie financé par la Turquie et générant un chiffre d’affaires annuel d’environ 500 millions de dollars. Ce réseau comprend des entreprises immobilières, des fonds d’investissement, et d’autres secteurs. Alors que les accords d’Abraham ont entraîné une réduction de l’activité économique du Hamas dans certains pays, la Turquie est devenue un centre majeur pour ces investissements. Le département du Trésor américain impose actuellement des sanctions sur certains de ces canaux de financement.

Ces mécanismes complexes montrent comment le Hamas maintient ses opérations financières malgré les tentatives de déstabilisation. Les hauts responsables du Hamas détiennent la plupart de leurs comptes bancaires au Qatar, aux Émirats Arabes Unis, et en Turquie. Alors que Gaza est souvent perçue comme une région en difficulté, le Hamas réussit à générer des millions de dollars pour financer ses activités terroristes.

3. Collecte des impôts :
Sous le couvert d’un gouvernement légitime, le Hamas exerce un contrôle de fer sur les habitants de la bande de Gaza, qui votent en masse pour lui année après année. Cette mainmise sur la région permet au Hamas de collecter plus de 300 millions de dollars en impôts chaque année. Les travailleurs palestiniens, qui affluent en Israël en nombre croissant, contribuent également involontairement à l’économie du Hamas. Une partie de leur salaire est déduite à la source et transférée aux coffres de l’organisation terroriste. Cette pratique a été facilitée par Israël, qui a fermé les yeux sur ces opérations de collecte de taxes illégales. En effet, une portion des taxes est prélevée sur les marchandises entrant dans la bande de Gaza depuis Israël, ce qui génère des revenus substantiels pour le Hamas. Les impôts représentent environ 20 % du budget du Hamas, finançant ainsi ses activités militaires et ses efforts d’armement.

Ces dernières années, le nombre de travailleurs palestiniens entrant en Israël depuis la bande de Gaza a augmenté de manière alarmante, sur la recommandation de professionnels de Tsahal et du COGAT (le coordonnateur des activités gouvernementales dans les territoires). Le gouvernement du Premier ministre Naftali Bennett a joué un rôle clé dans cette tendance. Les travailleurs palestiniens gagnent souvent des salaires plus élevés en Israël, ce qui les incite à chercher du travail de l’autre côté de la frontière. Cependant, une partie de leur rémunération est déduite à des fins fiscales, et il est difficile de savoir comment ces fonds sont réellement utilisés. Même les produits de consommation de base, comme le sucre et la farine, ne sont pas épargnés, car le Hamas prélève également sa part sur ces marchandises.

Le financement du Hamas ne provient pas seulement de la collecte d’impôts locaux. L’Iran joue également un rôle majeur en fournissant une somme considérable de 250 millions de dollars par an pour soutenir les activités du groupe terroriste. Les dirigeants israéliens s’inquiètent du fait que l’Iran envoie des fonds et des armes à la fois en Judée-Samarie et à Gaza, dans le but de lancer des attaques terroristes contre Israël par le biais de ses alliés locaux. Cette aide financière iranienne ne se limite pas au Hamas, car l’Iran, le Hezbollah et les Syriens profitent également du marché des médicaments contrefaits, générant des bénéfices annuels colossaux de 30 milliards de dollars.

Le mécanisme de transfert de fonds iraniens vers le Hamas est complexe et implique un réseau de changeurs de monnaie en Turquie, au Liban, et en Gaza. L’argent iranien est acheminé via ces canaux pour financer les activités du Hamas, notamment l’achat d’armes. Les responsables israéliens estiment que 93 % du financement militaire du Hamas provient de l’Iran, soulignant ainsi l’importance de contrer cette source de financement.

Pour faire face à cette situation, il est impératif de prendre des mesures immédiates pour affaiblir l’infrastructure économique du Hamas. Les experts recommandent une guerre totale contre les changeurs de monnaie qui travaillent pour le Hamas en Judée et Samarie. Les fonds de l’Autorité palestinienne destinés à la bande de Gaza doivent également être bloqués, de même que le financement en provenance du Qatar. Si un soutien financier étranger est nécessaire à l’avenir, il est recommandé de solliciter l’aide des Saoudiens. De plus, la restauration de l’autorité palestinienne dans la bande de Gaza est un objectif essentiel pour rétablir un semblant de contrôle sur la région. Les efforts visant à lutter contre les monnaies numériques, qui ont été largement ignorés jusqu’à présent, devraient également être intensifiés.

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1 COMMENTAIRE

  1. Vous posez comme axiome que le Hamas est « terroriste » et donc hors la loi (israélienne!). Or Israël est une puissance occupante de la région Palestine et est donc dans la position d’agresseur initial ou originel. Les organisations palestiniennes regroupent naturellement des forces de résistance.
    Israël n’a pas de constitution et n’applique pas les accords d’Oslo, parce qu’il a besoin d’expansion. Il laisse le Qatar financer Le Hamas, non pas par générosité, mais par un subtile calcul politique qui aménerait les Palestiniens, par souci de préserver un minimum vital, à se détourner de toute résistance, pendant qu’Israël grignote jour après jour, ce qui reste des territoires palestiniens.

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