Armée : Ces trois chiffres qui illustrent un « regain de patriotisme » des jeunes Français

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Les Journée défense et citoyenneté (autrefois JAPD) et les spots publicitaires des armées semblent enfin faire effet sur les nouvelles générations. Ou serait-ce plutôt le contexte actuel qui encourage les jeunes Français à participer à l’effort militaire ? Il existe en tout cas un « regain de patriotisme » chez les 18-25 ans, selon une étude inédite sur les jeunes et la guerre, menée en 2023 et publiée vendredi par des organismes du ministère des Armées. S’y dégagent des tendances fortes dans la perception des enjeux militaires.

« Il y a un regain de patriotisme qui répond à un besoin de sens, d’engagement, de se sentir utile », a expliqué à l’AFP l’auteure de l’étude, Anne Muxel, directrice de recherche au CNRS et directrice déléguée du centre de recherches politiques CEVIPOF.

Plus d’un sur deux prêts à s’enrôler en cas de guerre

Parmi les chiffres marquants de cette étude sociologique, la première sur le sujet depuis le début de l’invasion russe en Ukraine le 24 février 2022. A la question : « si la protection de la France nécessitait que le pays s’engage dans la guerre en Ukraine, seriez-vous prêt à vous engager pour défendre votre pays ? », 51 % des interrogés ont répondu « oui », dont 17 % « oui tout à fait » et 34 « oui peut-être ». Près d’un quart des garçons (24 %) ont répondu « oui tout à fait », contre 12 % pour les filles.

Plus frappant encore : sans évoquer de pays particulier, 57 % des jeunes interrogés se déclaraient prêts à s’enrôler sous les drapeaux « en cas de guerre ».

Un tiers des jeunes favorables pour une présence française en Ukraine

Par ailleurs, près d’un tiers des jeunes Français (31 %) se sont déclarés favorables à un déploiement de troupes françaises en Ukraine (contre 17 % des 50 ans et plus), avant même que l’option ne soit évoquée par Emmanuel Macron le 26 février dernier.

Une majorité pour un service militaire obligatoire

Une large majorité des sondés (62 %) considère que « ce serait une bonne chose d’instaurer à nouveau un service militaire obligatoire », supprimé en 1997 et remis partiellement en place par plusieurs pays européens comme la Suède.

Par ailleurs, ils sont plus de la moitié à « éventuellement envisager une carrière dans les armées », une bonne nouvelle pour une institution qui a connu en 2023 un déficit entre les départs et les recrues de quelque 3.000 effectifs.

Bonus

Un dernier chiffre à retenir pour la route. Plus des deux tiers des jeunes interrogés, soit 77 %, estime que le réchauffement climatique constitue un risque de guerre supplémentaire.

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