L’imam toulousain Mohamed Tataïat va devoir rester en Algérie. Le tribunal administratif de Paris a rejeté mardi le recours déposé par ses avocats après son expulsion vendredi vers l’Algérie. Elle faisait suite à sa condamnation définitive pour un prêche, prononcé en 2017 dans la mosquée du quartier d’Empalot et contenant des propos haineux envers les Juifs.
Dans son ordonnance, le tribunal parisien estime « que les propos qu’il a proférés constituent une provocation explicite et délibérée à la discrimination, à la haine et à la violence contre un groupe de personnes – en l’espèce, les Juifs –, et revêtent une résonance et une gravité particulières depuis l’attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas à l’encontre d’Israël ». Il rejoint les arguments du ministère de l’Intérieur avait plaidé que l’expulsion répondait à « un intérêt impérieux de préservation de l’ordre public et de l’ordre social ».
Incompréhension de la communauté musulmane
Vendredi soir, en officialisant l’expulsion sur X, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est satisfait qu’« une nouvelle fois, la loi immigration (ait permis) d’expulser dans son pays d’origine en moins de 24 heures un imam de Toulouse, prêcheur de haine et condamné par la justice ».
Une nouvelle fois, la loi immigration nous permet d’expulser dans son pays d’origine, en moins de 24 heures, un « imam » de Toulouse, prêcheur de haine et condamné par la justice. La protection de la France et des Français est ma priorité. https://t.co/WNC7LSz0tt
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) April 19, 2024
L’expulsion de Mohamed Tataïat a été dénoncée par ses avocats comme expéditive et ne tenant pas compte de son comportement exemplaire depuis le prêche décrié. Dans un communiqué, la Coordination musulmane de l’agglomération de Toulouse a exprimé « son incompréhension et stupéfaction face à cette décision ».
Arrivé en France en 1985, l’imam avait rejoint Toulouse deux ans plus tard pour exercer à la mosquée du quartier Empalot.
La source de cet article se trouve sur ce site
