Corrèze: Macron veut ménager le candidat François Hollande

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Dimanche 16 juin, Egletons, Corrèze. François Hollande s’est rendu sur le marché, au lendemain de l’annonce de sa candidature aux élections législatives autour de Tulle.

Législatives : Macron ne présente pas de candidat face à Hollande mais ne le soutient pas

L’ancien président de la République, investi par le Parti socialiste dans le cadre du « Nouveau Front populaire », se porte candidat pour les élections législatives en Corrèze.

Par Juliette Vignaud

Aucun candidat de la majorité présidentielle ne se présentera dans la première circonscription de Corrèze face à l’ex-président François Hollande.

Aucun candidat de la majorité présidentielle ne se présentera dans la première circonscription de Corrèze face à l'ex-président François Hollande.
Aucun candidat de la majorité présidentielle ne se présentera dans la première circonscription de Corrèze face à l’ex-président François Hollande. © JM HAEDRICH/SIPA

Il n’aura pas d’adversaire de la majorité présidentielle. La macronie a annoncé ne pas investir de candidat face François Hollande pour les élections législatives anticipées. L’ancien président de la République a été investi par le Parti socialiste, sous la bannière de la coalition à gauche du « Nouveau Front populaire », dans la 1re circonscription de Corrèze.

« Nos candidats sont les candidats utiles contre les extrêmes pour éviter leur arrivée au pouvoir […] Il y a quelques circonscriptions où on sait que ça ne serait pas nos candidats qui seront les mieux placés et dans ce cas-là, on soutient un autre candidat », a justifié Gabriel Attal au micro de RTL.

« Il y a d’autres candidats »

Et dans le cas de la première circonscription de la Corrèze, ce n’est pas la candidature de François Hollande qui est soutenue par la majorité présidentielle. « L’ancien président est candidat dans l’alliance de La France insoumise, et ce n’est pas cette alliance-là qu’on souhaite voir gagner pour le pays », a déclaré le Premier ministre.

« Il y a d’autres candidats, dans cette circonscription, plus à même d’éviter la victoire du Rassemblement national », a-t-il poursuivi, citant « M. Dubois » qui permet de gagner face à l’extrême droite « dans de meilleures conditions ». Gabriel Attal s’est ainsi prononcé en faveur du député sortant Francis Dubois (Les Républicains), candidat à sa réélection.

Auprès de BFMTV, la majorité a aussi justifié son choix de ne présenter aucun candidat face à François Hollande par le « respect de [son] ancienne fonction ». « François Hollande reste un candidat LFI et alliés que nous ne soutenons pas », a-t-elle néanmoins précisé.

Une situation « grave » justifiant la décision de l’ex-président

L’ex-chef de l’État socialiste entre 2012 et 2017 a annoncé cette décision « inédite » samedi 15 juin dans son fief de Tulle, car la « situation est grave » et le « danger de l’extrême droite » est « avéré ». « À situation exceptionnelle, décision exceptionnelle », a-t-il insisté, jugeant « nécessaire de prendre toutes les personnalités qui [peuvent] concourir à ce qu’il y ait cette mobilisation ».

« Le rassemblement de la gauche était nécessaire, mais le rassemblement des Français est indispensable », a-t-il plaidé. « Au premier tour, il y a cette union de la gauche. Au second tour, le désistement républicain doit s’appliquer dans toute sa rigueur pour tout candidat qui s’est mis hors de toutes discussions et rapports avec l’extrême droite », a-t-il poursuivi.

La circonscription, dont il a déjà été le représentant de 1988 à 1993 et de 1997 à 2012, avait initialement été attribuée par le PS à un de ses proches, le maire de Tulle Bernard Combes, mais la fédération de Corrèze a préféré la candidature de l’ancien président. Ce retour politique surprise de François Hollande, détesté par une partie de la gauche radicale, a été « acté » par le Parti socialiste, qui lui a accordé l’investiture, se rangeant au choix de la fédération socialiste de Corrèze.

François Hollande, qui a déjà effectué quatre mandats en tant que député de Corrèze, de 1988 à 1993 puis de 1997 à 2012, a également été président du conseil général du département, entre 2008 et 2012 et maire de Tulle, entre 2001 et 2008.

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