Guerre en Ukraine : La Russie se moque et l’Otan hausse le ton au 845e jour du conflit

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Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.

Le fait du jour

La conférence de paix sur l’Ukraine, qui a réuni le week-end dernier en Suisse plus de 90 pays, en l’absence de la Russie et de la Chine, a abouti à « zéro » résultat, a estimé lundi le Kremlin. « Si on parle des résultats de cette rencontre, ils sont proches de zéro », a ironisé à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Selon lui, beaucoup de ses participants comprennent « que toute discussion sérieuse n’a aucun avenir sans la présence de la Russie ».

L’immense majorité des plus de 90 pays présents ont convenu dimanche que le « dialogue entre toutes les parties » et le respect de l’intégrité territoriale de l’Ukraine étaient le chemin à suivre pour mettre fin au conflit ukrainien. Mais ni la Russie ni la Chine n’étaient représentées en Suisse et le communiqué final n’a pas reçu le soutien de pays comme l’Inde, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, réputés proches partenaires économiques de Moscou.

Vladimir Poutine avait déclaré vendredi qu’il négocierait avec l’Ukraine en cas de retrait des forces ukrainiennes des quatre régions qu’il revendique et lorsque Kiev aura renoncé à rejoindre l’Otan. Dans la foulée, Volodymyr Zelensky a rejeté ce qu’il a dit être un « ultimatum »

La déclaration du jour

« « Cela peut paraître comme étant un paradoxe mais le chemin vers la paix passe par plus d’armes à l’Ukraine » »

Les mots ont été prononcés par Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan, ce lundi, depuis Washington. Le chef de l’alliance, qui cédera bientôt son poste, appelle les pays occidentaux à faire encore plus pour aider l’Ukraine à résister aux assauts russes. Il a mis en exergue le fait que l’Otan prendra en main le soutien militaire occidental à l’Ukraine jusqu’à présent piloté par Washington, comme l’en ont décidé les ministres de la Défense de l’Otan la semaine dernière. Il a également assuré que « plus de 20 pays » s’étaient engagés à porter leurs dépenses militaires à 2 % de leur PIB, comme l’exige de longue date l’alliance.

« A un moment donné, les Alliés doivent imposer un coût », a affirmé Jens Stoltenberg en soulignant que Pékin « alimente le plus grand conflit armé en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale ».

L’Otan, avec les Etats-Unis en tête, critique de manière de plus en plus virulente l’aide à l’effort de guerre russe apportée par la Chine et ses entreprises, qui fournissent des composants et des équipements soutenant le secteur de la défense russe.

Le chiffre

26. C’est le nombre de pilotes ukrainiens qui seront formés d’ici deux ans en France au pilotage d’avions de chasse F-16. La formation, qui vient de démarrer, doit durer six mois au lieu de dix-huit habituellement. « On fait tout pour que cela se déroule au plus vite », confie à un groupe de journalistes le colonel qui commande la base.

Car le temps presse : mi-mai, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait affirmé avoir besoin de 120 à 130 avions F-16 pour mettre fin à la domination de Moscou dans les airs. Une supériorité synonyme d’attaques sur les infrastructures civiles ukrainiennes et d’entrave aux déplacements des troupes sur la ligne de front.

Après un feu vert de Washington, les Pays-Bas, le Danemark, la Norvège et la Belgique se sont engagés à livrer 91 avions F16. Les premiers sont attendus cet été. Mais pour manœuvrer ces bijoux de technologie, il faut des pilotes capables de maîtriser a minima les techniques de vol, l’identification des cibles et le maniement des armes.

L’armée de l’air française instruit d’ordinaire environ 30 pilotes français chaque année.

La tendance

Vladimir Poutine sera en Corée du Nord mardi et mercredi, une visite exceptionnelle à l’issue de laquelle un accord de partenariat stratégique pourrait être signé entre ces deux pays que l’Occident perçoit comme des menaces. Américains et Européens s’inquiètent depuis des mois du rapprochement accéléré de Moscou et Pyongyang, accusant les Nord-Coréens de livrer des munitions à la Russie pour son assaut contre l’Ukraine en échange d’une assistance technologique, diplomatique et alimentaire.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, a présenté le déplacement du président russe comme un moment fort pour les deux pays qui sont sous le coup de sanctions occidentales. « Des documents importants, très significatifs » seront signés, a-t-il dit aux médias russes, évoquant « la conclusion possible d’un accord de partenariat stratégique global ».

Ce déplacement en Corée « montre à quel point le président Poutine et Moscou sont désormais dépendants des pays autoritaires du monde entier », critique le chef de l’Otan, Jens Stoltenberg. Selon les Occidentaux, Pyongyang a puisé dans ses vastes stocks de munitions pour ravitailler massivement la Russie, et le Pentagone a accusé la semaine dernière Moscou d’utiliser des missiles balistiques nord-coréens en Ukraine.

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