Les enseignants du collège Arthur Rimbaud de Montpellier ont décidé de se mettre en grève ce lundi, jour de rentrée scolaire après deux semaines de vacances dans l’académie de Montpellier. Ils protestent contre le traitement médiatique de l’agression de Samara et le manque de reconnaissance de leur investissement, notamment par leurs autorités de tutelle.
« Nous avons toutes et tous été dévasté.es par ce qui est arrivé à Samara, choqué.es de constater que des collégiens étaient capables de telles violences. Si nous sommes soulagé.es de savoir que ses jours ne sont plus en danger, nous sommes bien évidemment préoccupé.es par les séquelles physiques et morales qui en résultent inévitablement », expliquent-ils en préambule.
Avant de marquer leur indignation devant « les déclarations diffamatoires véhiculées par la majorité des médias et des réseaux sociaux, par la famille de Samara et son avocat, indigné.es par le silence accusateur de notre ministère et par les récupérations politiques qui font peu de cas de la vérité et nuisent injustement à la réputation de notre établissement ».
La jeune Samara, 13 ans, a été violemment agressée à la sortie de son établissement, le 2 avril. D’abord tombée dans le coma, elle avait pu sortir de l’hôpital une semaine plus tard, mais n’a pu se rendre dans sa classe ce lundi. Deux autres élèves de l’établissement font l’objet d’une procédure disciplinaire. Ils sont trois adolescents, au total, à avoir été mis en examen dans cette affaire pour « tentative d’homicide volontaire ».
Soutien des représentants des parents d’élèves
Dimanche soir, la rectrice de l’académie de Montpellier avait pourtant tenu, dans un communiqué de presse, à « remercier la communauté éducative du collège qui, malgré le choc de l’agression et l’émoi qu’elle a suscité et malgré la pression médiatique, est restée pleinement mobilisée en assurant les cours et en accueillant les élèves ».
Elle avait renouvelé toute sa « confiance aux équipes du collège Arthur Rimbaud : des femmes et des hommes particulièrement engagés qui exercent leur métier avec conviction dans un quartier en pleine mutation où des moyens spécifiques sont mobilisés afin de favoriser la réussite des élèves ». De leur côté, les parents d’élèves délégués du collège ont également publié une lettre de soutien à la communauté éducative.
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