Ils ont fait irruption dans plusieurs supermarchés vendredi. A Rennes, Brest, Avignon ou encore Agen, des agriculteurs ont mené une opération coordonnée d’étiquetage des tomates. Leur objectif ? Dénoncer la « concurrence déloyale » des tomates marocaines « surreprésentées sur les étals », selon les manifestants. Des étiquettes mentionnant en gros l’origine des produits ont été apposées par des producteurs français.
Ces derniers dénoncent une « situation largement favorisée par des accords douaniers inopérants » et par « une législation sur l’information de l’origine des fruits et légumes largement insuffisante », dans un communiqué de l’organisation Légumes de France, association spécialisée de la FNSEA qui pilotait les actions.
Cette opération visait à « sensibiliser le consommateur et mettre en avant la production française », alors que les premières tomates hexagonales arrivent sur le marché, affirme Nathalie Binda, agricultrice du Lot-et-Garonne, qui regrette que l’origine des tomates cerises soit « marquée en tout petit sur le côté de la barquette ». Jonas Holaar, autre producteur de tomates, évoque le coût très bas de la main-d’œuvre marocaine et l’utilisation de pesticides interdits en France « depuis plus de trente ans ».
Précisons que les tomates françaises actuellement en vente sont produites sous des serres chauffées, ce qui est de plus en plus contesté. Récemment, des producteurs ont dénoncé la possibilité de vendre des tomates bios poussées sous serre chauffée. Ce que la loi française permet pourtant.
La source de cet article se trouve sur ce site