Européennes 2024 : « Agent de l’étranger », « flemme nationale », Bardella au centre des attaques pour le 1er débat à sept

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Dimanche, pour la première fois, les sept principaux candidats aux élections européennes ont débattu ensemble, pendant deux heures, sur RTL. A cette occasion, Valérie Hayer (Renaissance), Raphaël Glucksmann (PS-Place publique), Manon Aubry (LFI), Marie Toussaint (Les Écologistes), François-Xavier Bellamy (LR) et Marion Maréchal (Reconquête !) ont concentré la plupart de leurs piques au candidat du Rassemblement national, Jordan Bardella. Ce dernier a cristallisé les attaques pour ce premier débat au complet sur les Européennes.

Dès la première partie des échanges, consacrée aux enjeux de défense européenne et à l’Ukraine, l’ultra-favori des sondages a été la cible d’attaques de ses rivaux en raison des liens de son parti avec la Russie, qui lui a octroyé plusieurs prêts par le passé.

« Le parti de la flemme national »

« Vous êtes un agent de l’étranger », lui a lancé Marie Toussaint, tandis que Valérie Hayer reprochait au RN de n’avoir jamais soutenu les « condamnations (du Parlement européen) contre l’emprisonnement de l’opposant russe » Alexeï Navalny, décédé en prison depuis, et que Raphaël Glucksmann soulignait son vote contre la création d’un fonds européen de défense. « Vous avez l’air bien d’accord depuis un quart d’heure », a raillé Jordan Bardella.

Autre angle d’attaque, celui du travail fourni par l’eurodéputé au Parlement européen, avec seulement « 21 amendements » déposés en l’espace de cinq ans. « Vous n’êtes plus le parti à la flamme nationale, mais bien le parti à la flemme nationale », a ironisé Manon Aubry.

Ou encore celui de sa présence sur les réseaux sociaux : « lisez les textes que vous votez, arrêtez de passer votre temps sur TikTok », lui a lancé Raphaël Glucksmann, qui a lui-même quitté ce réseau en raison de ses liens avec la Chine.

Les réponses du candidat RN

Aguerri à l’exercice, le candidat du RN a déroulé ses arguments, fustigeant « l’Europe de Macron avec une immigration imposée, l’écologie punitive, l’enfer fiscal pour nos chefs d’entreprise, la concurrence déloyale, la guerre de tous contre tous ».

La candidate macroniste – mise en difficulté dans la partie consacrée à l’immigration, alors qu’elle a refusé de répondre à la question de savoir s’il y avait « trop d’immigration » en France – a souligné l’enjeu « historique » de ces élections.

« Dans ce moment de bascule » elle a invité les électeurs à faire le choix d’une Europe qui les « protège », en renforçant la défense européenne et la sécurité des frontières, en engageant « un grand choc d’investissements pour être compétitifs » et en défendant son « modèle démocratique ».

Si les débatteurs se sont tenus à distance des controverses sur le Proche-Orient qui agitent le débat national depuis plusieurs mois, Jordan Bardella n’a pas manqué de caricaturer Manon Aubry en « Madame Hamas », après qu’elle l’a accusé de jeter « l’opprobre sur nos concitoyens de confession musulmane ».

« Raphaël si tu veux être cohérent quitte le groupe PSE »

A gauche, les échanges ont été moins corrosifs que ce que pouvaient laisser augurer les polémiques incessantes entre la France insoumise et le PS ces derniers jours. « Raphaël si tu veux être cohérent quitte le groupe PSE », le parti socialiste européen, a cependant lancé Manon Aubry à Raphaël Glucksmann, lui reprochant les votes du groupe auquel il appartient, qui ont contribué in fine à « l’austérité budgétaire », les accords de libre-échange et la réforme du marché de l’énergie.

Marie Toussaint a, elle, fustigé le « bal des Tartuffe » de ceux qui pensent à droite et à l’extrême droite que « pour protéger l’environnement surtout il ne faudrait rien faire », et pointé les supposés revirements du président de la République sur le sujet.

Le candidat de la droite François-Xavier Bellamy a lui tenté de tirer son épingle du jeu en rappelant que les députés LR appartiennent au premier groupe du Parlement européen, celui du PPE, tout en appelant à « changer de cap ». « C’est nous qui pouvons obtenir que Madame (Ursula) von der Leyen [actuelle présidente de la Commission européenne, issue du PPE] n’ait pas un second mandat », a-t-il défendu.

A l’extrême-droite, la candidate Reconquête ! Marion Maréchal s’est gardée de critiquer le candidat du RN, mais conclu qu’il n’y avait pas de « vote perdu » dans un scrutin à la proportionnelle, manière d’éviter un effet « vote utile » en faveur du RN dont elle est issue.

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