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Guerre en Ukraine : Entre faiblesse de l’Occident et guerres horizontales, Poutine se refait une beauté

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C’est la course aux financements américains et européens du côté de Kiev. Et la course contre la montre pour Washington. Moscou s’en frotte les mains. Le contexte est parfait pour Vladimir Poutine et sa conférence de presse organisée jeudi, la première depuis le début du conflit. Même si l’exercice sera davantage un simulacre qu’une réelle confrontation à la presse et au peuple russe, il permettra au chef d’Etat de mettre en scène sa toute-puissance face à un Occident qu’il considère comme faible.

Des blocages qui tombent à pic pour Moscou

Le Congrès ne parvient pas à se mettre d’accord sur une nouvelle enveloppe d’aide à l’Ukraine. Sans consensus d’ici vendredi, date du départ en vacances des parlementaires, les Etats-Unis seront à court d’argent pour porter soutien à l’armée ukrainienne. Côté européen, l’adhésion à l’UE et l’approbation d’une aide européenne de 50 milliards d’euros seront au menu d’un sommet à Bruxelles jeudi et vendredi. Mais ça coince au niveau de la Hongrie.

Un terrain favorable pour Moscou. Vladimir Poutine « se sent enhardi par ce qu’il perçoit comme une faiblesse de l’Occident » à savoir le blocage du Congrès américain mais aussi celui du dirigeant hongrois Viktor Orban, analyse Nicolas Tenzer, spécialiste des questions stratégiques et internationales et enseignant à Sciences po. Cela traduit, pour le chef d’Etat russe, « une certaine mollesse dont il va tenter de profiter un maximum en attaquant vivement l’Ukraine et en continuant de propager sa propagande pour saper le moral », ajoute le chercheur. La capitale ukrainienne est ainsi la cible d’une recrudescence d’attaques. Mercredi matin, 53 personnes ont été blessées dans une attaque nocturne de missiles. Moscou veut ainsi frapper fort au moment où la capacité des Occidentaux de soutenir l’Ukraine semble faiblir, après deux ans de guerre.

Un contexte international avantageux pour Poutine

« Poutine profite aussi des guerres horizontales », à savoir le conflit au Haut-Karabagh, celui entre le Venezuela et le Guyana ou encore le comportement de la Serbie, ajoute Nicolas Tenzer. La multiplication des fronts ouverts, qui engagent, du reste, des pays alliés à la Russie, « renforce son idée qu’il peut continuer à mettre une pression maximum en Ukraine », martèle l’enseignant qui estime que Vladimir Poutine « est à la manœuvre derrière ces tensions » soulignant que « la concordance des facteurs est frappante ».

Indirectement, le conflit au Proche-Orient lui est aussi bénéfique, « un front hostile à l’Occident qui permet au chef d’Etat russe de se renforcer sur la guerre décisive : la guerre en Ukraine », poursuit Nicolas Tenzer. D’autant que la guerre entre le Hamas et Israël « fait passer l’Ukraine au second plan dans les priorités du gouvernement américain », abonde de son côté Cyrille Bret, chercheur associé à l’Institut Jacques Delors, spécialisé sur la Russie. En parallèle de ces tensions internationales, les élections américaines ou encore la relance économique de l’Asie font partie, là aussi, des facteurs « exogènes favorables à la stratégie » de Vladimir Poutine, résume-t-il.

Un rapport de force favorable à l’armée russe sur le terrain

Volodymyr Zelensky a beau faire le tour des Etats-Unis pour tenter de convaincre le Congrès de voter pour une nouvelle enveloppe d’aide, l’incertitude reste entière. Pourtant, « on ne peut pas gagner sans aide », a rappelé le président ukrainien. En effet, « les Russes reprennent le dessus sur le terrain en raison de la faiblesse des Occidentaux », constate Nicolas Tenzer. Ce blocage américain « change le rapport de force des Ukrainiens face aux Russes sur le terrain » où « une guerre statique » s’est mise en place avec « un rapport de force territoriale et stratégique figé » et qui peut durer « des années », analyse à son tour Cyrille Bret.

La contre-offensive militaire lancée en juin par l’armée ukrainienne n’ayant pas apporté les résultats espérés, Volodymyr Zelensky cherche à remobiliser ses alliés parmi lesquels des dissensions apparaissent. Mais pour Nicolas Tenzer, cette « faiblesse » de l’Occident « n’est pas nouvelle, il y a une forme d’irrésolution depuis le début de la guerre » de la part des alliés de l’Ukraine qui « n’ont pas donné suffisamment d’armes pour permettre de frapper ».

Gare néanmoins à se montrer trop défaitiste. La Russie est encore loin de crier victoire, un succès qui pourrait d’ailleurs prendre de nombreuses formes, du statu quo territorial à la non-adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne et l’Otan. « Le discours défaitiste fait aussi partie d’une stratégie pour affaiblir le moral de l’adversaire. Vladimir Poutine joue aussi là-dessus pour faire passer ce message : l’Ukraine ne peut pas gagner la guerre », met en garde Nicolas Tenzer.

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