Il avait déjà reçu un « avertissement » de son employeur. Cette fois, l’humoriste et chroniqueur de France Inter Guillaume Meurice a été suspendu par Radio France dans l’attente d’une éventuelle sanction pouvant aller jusqu’au licenciement, après avoir réitéré dimanche ses propos polémiques tenus fin octobre sur Benjamin Netanyahou, a-t-on appris de sources concordantes jeudi.
« Il y a des choses qu’on peut dire. Par exemple, si je dis « Netanyahou [le Premier ministre israélien] est une sorte de nazi mais sans prépuce », c’est bon. Le procureur, il a dit « c’est bon » », a lancé le chroniqueur sur France Inter dimanche, en référence au récent classement sans suite d’une plainte à son encontre l’accusant d’antisémitisme. Guillaume Meurice a lui-même annoncé sur X sa convocation à un entretien préalable en vue d’une possible sanction, ce qu’a confirmé Radio France.
Radio France ne voulait pas de licenciement
Le 29 octobre, dans l’émission « Le Grand dimanche soir » sur France Inter, l’humoriste avait déjà comparé Benyamin Netanyahou à « une sorte de nazi, mais sans prépuce ». Cette pique vers le Premier ministre israélien, une vingtaine de jours après l’attaque du Hamas le 7 octobre, avait alors valu au chroniqueur un tombereau d’insultes et de menaces de mort. Mais aussi plusieurs plaintes pour provocation à la violence et à la haine antisémite et injures publiques à caractère antisémite. Toutes ces plaintes ont finalement été classées sans suite.
Radio France avait, cet automnne, choisi d’infliger un simple « avertissement » à Guillaume Meurice, écartant l’hypothèse d’un licenciement au nom de la liberté d’expression.
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