Israël peut faire céder le hamas sous la pression militaire

La réponse du Hamas montre qu’Israël peut le faire céder sous la pression militaire

La crédibilité d’Israël est en jeu: le monde doit savoir que nous allons tenir notre promesse d’éliminer le Hamas.

Par Ariel Kahana

Le Cabinet de Guerre a eu raison d’ordonner à l’unanimité l’opération à Rafah dimanche. Il s’agit de l’une des décisions les plus sensibles prises depuis le début de la guerre, car de nombreux risques et conséquences sont impliqués dans la reprise des manœuvres des forces à Gaza. La réalité et les développements récents ont forcé Israël à sortir de la situation difficile dans laquelle il se trouvait. Rafah est devenu un symbole pour toutes les parties. L’ordre de commencer à opérer à Rafah était nécessaire car il est clair que le Hamas a évité de parvenir à un accord ces derniers jours, malgré l’accord très généreux qu’Israël lui a proposé. La volonté d’Israël de retarder ses activités militaires dans la ville elle-même a accru l’appétit de Yahya Sinwar.

Ce n’est qu’avec l’annonce de l’évacuation des civils et des bombardements intenses que l’organisation meurtrière a soudainement annoncé qu’elle était prête à respecter les conditions du cessez-le-feu. Cela signifie que c’est la pression militaire qui a conduit à ce qui pourrait être un accord de libération d’otages dans quelques jours. Ceci est contraire à l’opinion de ceux en Israël qui pensaient que seule la soumission à ses exigences amènerait l’organisation à un compromis. D’ailleurs, dans les prochains jours, nous saurons si l’annonce du Hamas est sincère. Il ne s’agit peut-être que d’un « accord » de façade, dont le seul but est de gagner du temps pour retarder l’opération à Rafah . Quoi qu’il en soit, la raison supplémentaire pour laquelle l’opération à Rafah a dû être ordonnée était la volonté de reprendre l’initiative. Depuis un mois, Israël est en difficulté et est frappé, tant au nord qu’au sud. Et à partir du moment où nous sommes passifs, il n’est pas étonnant que le Hamas soit offensif, et malheureusement de manière meurtrière, sur les deux fronts . Troisièmement, le monde entier – ennemis comme amis – doit voir qu’Israël est en train de détruire l’ennemi génocidaire qui a massacré son peuple sur la surface de la terre. C’est un intérêt existentiel primordial si nous sommes vivants. De plus, nous nous sommes publiquement engagés à le faire.

En d’autres termes, la crédibilité d’Israël est également en jeu : nous avons promis d’éliminer le Hamas, et nos promesses doivent être tenues. À ces considérations s’oppose l’opposition américaine à l’opération de Rafah. Israël a déjà pris de nombreuses mesures pour défier l’administration tout au long de la guerre, mais à l’approche des élections américaines, il est devenu plus difficile pour le peuple du président Joe Biden d’accepter la position offensive d’Israël.

En d’autres termes, le risque que l’administration nous tourne le dos à l’ONU ou aux livraisons d’armes augmente. Aussi, une série de pays européens, selon une logique qui leur est réservée, menacent de reconnaître un État palestinien si l’armée israélienne pénètre dans le dernier bastion du Hamas à Gaza . Même à l’ONU, des initiatives sévères contre Israël progressent constamment. Et nous n’avons même pas évoqué les éventuels mandats d’arrêt actuellement en préparation à la Cour pénale internationale de La Haye. À partir du moment où nos soldats entrent dans la ville, tous ces processus problématiques devraient avancer et compliquer considérablement les choses pour Israël . Et pourtant, en dernière analyse, « nous comprenons et ne sommes pas dupes. Ils veulent notre reddition et leur victoire, et ils ne l’obtiendront pas. Si quelqu’un pense que nous allons céder aux pressions, y compris de la part de nos amis, il se trompe. La condition essentielle est l’élimination des bataillons. Il n’y a aucune possibilité d’un retrait complet (dans le cadre de l’accord – AK), et cela a été validé au Conseil des ministres. « Nous allons éliminer le Hamas. » C’est donc à juste titre que Netanyahu a prêché lors de la réunion du gouvernement l’autre jour. Il faut maintenant qu’il soit mis en œuvre.

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