Le Qatar remet en cause son rôle de médiateur dans le dossier des otages
Le Qatar semble remettre en question sa position de médiateur entre Israël et le Hamas dans les négociations pour la libération d’otages. Le Premier ministre qatari, Muhammad Al Thani, a accusé certains acteurs politiques d’exploiter cette médiation à des fins partisanes.
« Notre rôle d’intermédiaire est détourné pour servir des intérêts particuliers », a déploré le chef du gouvernement qatari, qui occupe également le portefeuille des Affaires étrangères. Ses déclarations font suite à des critiques américaines sur l’impasse dans laquelle se trouvent les pourparlers.
Le représentant démocrate Steny Hoyer avait notamment appelé Washington à « réévaluer » ses relations avec Doha, l’exhortant à menacer le Hamas de « répercussions » s’il persiste à faire obstruction à la libération des otages et à l’instauration d’une trêve.
De son côté, le Département d’État américain a estimé qu’Israël avait fait preuve de flexibilité contrairement au mouvement palestinien qui refuse les propositions sur la table, pourtant proches de ses revendications initiales.
Selon les informations, le Hamas aurait en effet réduit de moitié le nombre d’otages à libérer dans un premier temps, tout en durcissant ses exigences sur le profil et la quantité de détenus palestiniens à relâcher en échange. Le groupe armé réclame aussi un cessez-le-feu permanent et le retrait militaire israélien de Gaza.
Face à cette impasse, le Qatar semble vouloir prendre ses distances et « réévaluer » sa médiation controversée. Une position réaffirmée par le président israélien qui a renouvelé la détermination de son pays à défendre ses citoyens et à obtenir la libération des captifs.
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