Comparaison n’est pas toujours raison. La semaine dernière, le leader de La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, avait comparé le président de l’université de Lille, qui avait annulé une de ses conférences, au criminel de guerre nazi Adolf Eichmann. Le numéro 1 du parti communiste, Fabien Roussel, a estimé ce lundi, sur BFMTV et RMC, que Jean-Luc Mélenchon était « discrédité » après ses propos « indéfendables ».
Ce qu’a dit Jean-Luc Mélenchon
Le fondateur de LFI a donc ouvert, jeudi, le front à une nouvelle polémique en évoquant Adolf Eichmann, responsable de la logistique de la solution finale, lors d’un meeting à Lille, organisé en pleine rue après deux refus de salles du préfet et du président de l’université.
« « Moi je n’ai rien fait, disait Eichmann. Je n’ai fait qu’obéir à la loi telle qu’elle était dans mon pays. » Alors ils disent qu’ils obéissent à la loi et ils mettent en œuvre des mesures immorales qui ne sont justifiées par rien ni personne », a-t-il déclaré.
En campagne pour les élections européennes de juin, Jean-Luc Mélenchon s’est ensuite justifié en citant le livre Les Origines du totalitarisme de la philosophe et politologue Hannah Arendt, pour expliquer que le président de l’université s’était « comporté dans cette logique de la propagation du mal ».
Ce que lui reproche (ou non) Fabien Roussel
Cette explication est insuffisante pour Fabien Roussel, qui « ne (se) retrouve plus du tout dans Jean-Luc Mélenchon, puisque ses propos excessifs discréditent tout le reste ». Le patron du PCF avait lui-même été comparé, il y a quelques mois, au collaborationniste Jacques Doriot par la députée Sophia Chikirou, membre de la garde rapprochée du leader insoumis.
Néanmoins, Fabien Roussel a apporté son soutien à une autre Insoumise, Rima Hassan, candidate aux élections européennes et convoquée par la police pour « apologie du terrorisme » en lien avec ses prises de position sur le conflit entre Israël et le Hamas.
Malgré son « désaccord » avec LFI sur le sujet, le chef du PCF n’a « pas vu d’apologie du terrorisme dans les propos qu’ils ont pu tenir » et considère que ces procédures sont « une manière de museler le débat ».
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