Meeting à Roubaix : Jean-Luc Mélenchon balaye les accusations d’antisémitisme

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Comme ses détracteurs pouvaient s’y attendre, Jean-Luc Mélenchon ne compte pas faire de mea culpa. En meeting à Roubaix mercredi soir, le leader de LFI a balayé les accusations d’antisémitisme, quelques heures après l’interdiction par l’université de Lille de la conférence sur la Palestine qu’il devait y tenir ce jeudi avec la militante Rima Hassan.

« Je plains le président de l’université parce que ce qu’il a fait est honteux », a-t-il lancé, fustigeant les « lâches qui ne sont pas capables de défendre la liberté ».

LFI maintient la conférence dans un autre lieu

L’université avait annoncé à la mi-journée dans un communiqué que « les conditions ne sont plus réunies pour garantir la sérénité des débats » en raison de la montée « préoccupante » des tensions internationales après « l’escalade militaire intervenue les 13 et 14 avril au Moyen-Orient », en référence à l’attaque de drones et de missiles lancée par l’Iran contre Israël. « Nous ne nous tairons pas. La conférence de Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan se tiendra à Lille ce jeudi 18 avril. La communication sur le nouveau lieu sera envoyée aux inscrits », a rétorqué LFI.

LFI a fait de la dénonciation des opérations israéliennes à Gaza l’un des principaux axes de sa campagne pour les élections européennes du 9 juin, défendu à coups de meetings et de conférences par Jean-Luc Mélenchon. « Il aura suffi que le PS Jérôme Guedj dénonce le logo de l’association étudiante et qu’une députée macroniste (Violette Spillebout) appelle à créer des désordres pour anéantir la liberté universitaire », a cinglé sur X Jean-Luc Mélenchon.

Depuis le début de la semaine, plusieurs élus, dont le président (LR) des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, réclamaient l’interdiction de l’événement. « Ce meeting politique, déguisé en conférence aux relents antisionistes, n’avait pas sa place dans une université française », a-t-il réagi mercredi.

Un logo au cœur des critiques

Objet de critiques, notamment, le logo de l’association étudiante organisatrice « Libre Palestine », qui montre un territoire englobant Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza. Une manière de « nier l’existence de l’Etat d’Israël » pour certains, dont la tête de liste des socialistes aux européennes, Raphaël Glucksmann.

Mercredi soir, devant quelque 1.200 personnes réunies à Roubaix, selon les organisateurs, Jean-Luc Mélenchon a fait mine de s’interroger : « Pourquoi à 70 ans, je suis devenu antisémite ? ». « Il est antisémite pour faire des clins d’œil aux quartiers populaires », a-t-il ajouté, singeant ses adversaires. « C’est raciste de penser comme ça ! » « Nous ne confondons pas un juif et un guerrier assassin israélien », a-t-il lancé sous une ovation, assurant de même ne pas confondre « les musulmans et les terroristes », avant de marteler que LFI est « le bulletin de vote de la paix ».

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