Mobilisation pro-Palestine à Sciences po Paris : Attal pointe une « minorité dangereuse » et un « spectacle navrant »

Vues:

Date:

La France a beau appeler à un cessez-le-feu « permanent » à Gaza, et Emmanuel Macron, son président, hausser le ton contre Benyamin Netanyahou qui s’apprête à noyer Rafah dans un bain de sang, la mobilisation des étudiants et étudiantes de Sciences Po contre la guerre ne déclenche aucune manifestation de sympathie auprès de Gabriel Attal. Le Premier ministre a qualifié samedi ces élèves mobilisés pour faire cesser l’horreur de « minorité agissante et dangereuse » et il a déploré « le spectacle navrant et choquant » du blocage et de l’occupation partielle de l’établissement.

Selon des témoignages recueillis par l’AFP, les personnes rassemblées réclamaient que Science Po « coupe ses liens avec les universités et les entreprises qui sont complices du génocide à Gaza » et « la fin de la répression à l’encontre des voix propalestiniennes sur le campus ». La situation s’est apaisée vendredi : les étudiants et étudiantes se sont engagées à ne plus perturber les cours, les examens ainsi que toutes les activités de l’institution tandis que la direction de Sciences Po a annoncé la suspension de procédures disciplinaires et l’organisation d’un débat interne la semaine prochaine.

« Minorité agitée »

« Il n’y aura jamais de droit au blocage, jamais de tolérance avec l’action d’une minorité agissante et dangereuse qui cherche à imposer ses règles à nos étudiants et nos enseignants », a déclaré Gabriel Attal lors d’un déplacement à Pirou (Manche). Le Premier ministre a déploré un « spectacle navrant et choquant ».

L’établissement d’enseignement supérieur a été au cœur de vives tensions avec l’arrivée d’une cinquantaine de militants pro-Israël devant le bâtiment, scandant « Libérez Sciences Po » ou « Libérez Gaza du Hamas ». Certains étaient masqués et disposaient de casques de moto.

« Pour qu’il y ait du débat il faut que les règles soient respectées, que le respect des positions des uns et des autres soit permanent, ce n’est pas ce qu’on a vu hier », a estimé Gabriel Attal, accusant « une minorité agitée par des forces politiques notamment La France Insoumise (de) chercher à perturber le fonctionnement de cette institution ». « Je ne l’accepterai pas », a-t-il ajouté, promettant de « maintenir une vigilance absolue (…) sur le respect des valeurs de la République et de la loi ».

« Jeu dangereux »

La ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a quant à elle « remercié » la direction de Sciences Po après l’accord qui a mis fin au mouvement dans cet établissement, « qui doit rester un lieu d’études, de respect et de débat serein ».

« Honte à ceux qui instrumentalisent les passions: leur cynisme les aveugle », a ajouté sur le réseau X la ministre. Vendredi, elle avait dénoncé le « jeu dangereux » attribué dans cette mobilisation à LFI, dont plusieurs députés étaient présents dans le rassemblement devant Sciences Po.

La source de cet article se trouve sur ce site

1 COMMENTAIRE

  1. Sciences po a prouvé sa complicité avec les antisémites et les antisionistes. La France pourrit par la tête. Pour autant que ces « étudiants » soient vraiment des étudiants.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

PARTAGER:

spot_imgspot_img