Deux fusillades mortelles en moins de 48 heures. Deux hommes ont été tués par balles en pleine rue dimanche soir à Sevran, en Seine-Saint-Denis. Un drame qui intervient moins de deux jours après un règlement de compte dans cette même ville qui a fait un mort et quatre blessés. 20 Minutes fait le point.
Que s’est-il passé ?
Selon des sources policières, les deux hommes ont été tués vers 18 heures dans le quartier Montceleux-Pont Blanc, à 1,4 km du lieu de la fusillade de vendredi. « On a des bonnes raisons de penser que les faits de ce soir ne sont pas totalement étrangers au trafic de stupéfiants », a indiqué le préfet de police de Paris, Laurent Nuñes, en se rendant sur place. Âgés de 33 et 35 ans, les victimes étaient connus pour violences et trafic de stupéfiants, a indiqué une première source. Le ou les suspects ont pris la fuite, a complété une deuxième source policière. L’enquête a été confiée à la brigade criminelle de la PJ parisienne.
« J’étais chez moi quand j’ai entendu des tirs, j’ai eu très peur. C’est terrible car je les ai vus grandir, mais quand on choisit cette voie, c’est malheureusement la prison ou la mort », a témoigné une habitante du quartier d’une cinquantaine d’années, qui a requis l’anonymat. L’une des victimes est père de famille, selon des riverains.
Un scénario similaire vendredi soir
Dans la nuit de vendredi à samedi, un homme de 28 ans avait déjà été tué et quatre autres blessés, lors d’une fusillade dans la cité des Beaudottes, quartier emblématique de cette ville. Trois autres blessés par balles s’étaient également présentés à l’hôpital plus tard dans la nuit. Selon les premiers éléments de l’enquête, deux personnes sont arrivées sur un parking à bord d’une Peugeot 5008. Le passager est sorti du véhicule, a tiré à plusieurs reprises avant de prendre la fuite. 25 douilles de 7.62, un calibre notamment utilisé pour les armes de type Kalachnikov, ont été retrouvées.
Opération « Place nette XXL »
Sevran a fait l’objet d’une opération anti-drogue « place nette XXL » le 25 mars dans l’objectif de porter un coup d’arrêt aux trafics. Dans cette ville, le point de deal de la cité Rougemont avait été « éradiqué », a indiqué samedi la préfecture de police. Selon cette source, « il est évident que ces opérations déstabilisent le trafic et suscitent des guerres de territoire pour se réapproprier les points démantelés ». Deux unités de forces mobiles ont été envoyées sur place.
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