Guerre en Ukraine : Retour des hommes partis à l’étranger et déclenchement d’un soutien militaire

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Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.

Le fait du jour

Le chef de la diplomatie ukrainienne a affirmé mardi que des « mesures » imminentes allaient être prises pour faire rentrer en Ukraine les hommes en âge de combattre et se trouvant à l’étranger, une décision qui a aussitôt suscité des critiques. L’Ukraine, qui combat depuis deux ans l’invasion russe, a cruellement besoin de soldats, d’autant que Kiev s’attend à ce que la Russie lance une nouvelle offensive dans les semaines ou mois à venir.

« Le fait de séjourner à l’étranger ne dispense pas un citoyen de ses devoirs envers sa patrie », a justifié Dmytro Kouleba s, annonçant avoir ordonné des « mesures pour rétablir l’équité entre les hommes en âge d’être mobilisés en Ukraine et ceux à l’étranger ». Il n’a pas précisé la nature de ces mesures, se bornant à dire que le ministère allait « prochainement fournir des éclaircissements » sur de nouvelles procédures à suivre pour « accéder aux services consulaires ».

L’Ukraine interdit aux hommes en âge de combattre de voyager à l’étranger à quelques exceptions près. Mais, selon des estimations de médias, des dizaines de milliers d’hommes ont fui le pays illégalement pour éviter d’aller au front. Des centaines de milliers d’Ukrainiens vivaient en outre à l’étranger avant l’invasion.

Nombre de personnalités ukrainiennes ont critiqué l’annonce du ministre, la jugeant non efficace, voire illégale. « Cela ne contraindra aucun homme étant parti à l’étranger (…) à retourner en Ukraine et à aller combattre », a estimé Serguï Petoukhov, ancien vice-ministre de la Justice. L’économiste populaire Serguiï Foursa a dénoncé cette décision comme de la « vengeance » et du « populisme » de la part du pouvoir qui, selon lui, risque de « diviser la société » au lieu d’organiser la mobilisation.

La déclaration du jour

« Ne faisons pas traîner les choses, ne faisons pas attendre nos amis à travers le monde un instant de plus »

Chuck Schumer, chef démocrate des Sénateurs américains, appelle ce mardi ses homologues à voter rapidement l’énorme plan d’aide à l’Ukraine, adopté samedi à la Chambre des représentants après des mois de pénibles tractations. Joe Biden a promis lundi à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky de lui envoyer « rapidement » de l’aide militaire, une fois le texte adopté au Sénat puis signé de sa main.

Le chiffre du jour

500 millions de livres sterling, soit 619 millions de dollars ou 580 millions d’euros. C’est le montant de l’aide supplémentaire en faveur de l’Ukraine annoncé ce mardi à Varsovie par le Premier ministre britannique Rishi Sunak. Le Royaume-Uni doit fournir 60 embarcations, plus de 1.600 missiles, entre autres pour la défense antiaérienne, ainsi que des missiles de longue portée Storm Shadow. S’y ajoutent près de quatre millions de munitions pour armes de petit calibre, selon le ministère britannique de la Défense.

Le président Volodymyr Zelensky a remercié Londres de cette aide « en matière de défense qui met l’accent sur les capacités maritimes et de longue portée ».

Le Royaume-Uni va également sensiblement augmenter les dépenses consacrées à ses propres armées d’ici à 2030, a annoncé Rishi Sunak. Ce dernier a expliqué que ce « plus grand renforcement de la défense nationale en une génération » était nécessaire quand « un axe d’États autocratiques comme la Russie, l’Iran et la Chine travaillent de plus en plus ensemble pour saper les démocraties et remodeler l’ordre mondial ».

La tendance

Ces dernières semaines, la Russie a mené plusieurs vagues de bombardements dévastateurs sur le réseau électrique ukrainien. Et la peur des bombes envahit les employés concernés. Sur les 15 centrales thermiques que compte l’Ukraine, au moins 12 ont été endommagées, ce qui a forcé les autorités à décréter des restrictions à la consommation et à importer de l’électricité de l’Union européenne.

Ces attaques mettent aussi davantage de pression sur les centrales nucléaires ukrainiennes, qui représentaient environ la moitié de la production d’électricité avant l’invasion russe lancée en 2022. La plus grande centrale nucléaire du pays, celle de Zaporijjia (sud), est occupée par les forces russes et ses six réacteurs sont à l’arrêt.

« Les centrales nucléaires risquent de ne pas pouvoir faire face à cette surcharge. Les conséquences seront très graves », s’inquiète Oleksandre, directeur de production d’une centrale à charbon gérée par l’opérateur DTEK. Les dernières frappes ont eu lieu à la nuit tombée et ont endommagé des installations qui avaient été réparées après de précédents bombardements. Au lendemain de l’attaque, des travailleurs s’activaient déjà à remettre en état les bureaux, à recouvrir les fenêtres et remplacer les lampes.

Au moment de la frappe, la plupart des employés étaient descendus dans des abris, tandis que les travailleurs essentiels sont restés à leur poste dans les zones plus sûres de l’usine, barricadés derrière des sacs de sable. « Tous ceux qui travaillent ici comprennent qu’il est possible qu’une attaque similaire se reproduise », constate Oleksandre. « Comment ne pas avoir peur quand on sait que le missile vole directement vers nous ? », confie Iouri, chef d’équipe. « On peut se montrer courageux, mais tout le monde a peur », ajoute-t-il.

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