Si son nom ne vous dit rien, c’est sûrement que vous avez plus de trente ans. Ophenya, influenceuse aux 4,9 millions d’abonnés sur TikTok et 735.000 sur Instagram, a été épinglée au début du mois par le député socialiste Arthur Delaporte, comme l’a repéré BFMTV. Il l’accuse d’exercer une « emprise » sur ses abonnés, majoritairement mineurs, et évoque de possibles « pratiques sectaires ».
Le député, qui a porté l’année dernière le projet de loi visant à encadrer les pratiques des influenceurs, s’exprimait cette fois dans le cadre de l’examen d’un projet de loi visant à renforcer la lutte contre les dérives sectaires. Devant ses collègues de l’Assemblée nationale, il a dénoncé les « nombreux » exemples de « pratiques sectaires sur les réseaux sociaux » et a alors cité le nom d’Ophenya.
Une emprise sur une communauté très jeune
« On me signale régulièrement l’emprise qu’elle peut avoir sur sa communauté très jeune. Des collégiennes, des collégiens, des femmes, des ‘Bgnyas’ [le nom de ses fans] qui peuvent avoir des comportements dévastateurs pour l’estime et la confiance de soi », a-t-il expliqué dans l’hémicycle. Il a notamment cité quelques exemples, parmi lesquels des dons de cadeaux sur TikTok, une présence compulsive sur les réseaux sociaux de l’influenceuse à des amplitudes horaires très larges, un « sentiment d’appartenance exacerbé » et un « comportement de meute envers les fans qui quitteraient la communauté ».
L’influenceuse, qui se définit comme une « Cupidon 4.0 » a, depuis son inscription en 2020 sur TikTok, créé des liens très fusionnels avec une communauté composée de beaucoup de jeunes mineures. Elle organise d’ailleurs régulièrement des rencontres physiques avec elles. Une influence qui inquiète désormais les autorités. D’après BFMTV, la Miviludes a reçu des signalements concernant la tiktokeuse, qui sont en cours de traitement.
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