Guerre en Ukraine : Un bombardier stratégique abattu et le pessimisme du patron de la CIA

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Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.

Le fait du jour

Kiev tient sa revanche. Le commandant de l’armée de l’air ukrainienne Mykola Olechtchouk a affirmé vendredi que ses forces avaient, « pour la première fois », « détruit un bombardier stratégique de longue portée Tu-22M3, porteur de missiles de croisière X-22 ». Selon le renseignement militaire ukrainien (GUR), il s’agit d’un avion qui a participé aux bombardements nocturnes et « a été abattu à la suite d’une opération spéciale ».

Les frappes nocturnes russes ont tué au moins huit personnes, dont des enfants, dans la région de Dnipropetrovsk. Dans le district ukrainien de Synelnykové, au sud-est de Dnipro, la capitale de région, « plus de dix maisons ont été endommagées » et « six personnes sont mortes », a déclaré le ministre ukrainien de l’Intérieur Igor Klymenko sur Telegram. Dans la ville de Dnipro, deux personnes ont péri, a-t-il ajouté, prévenant que le bilan risquait de s’alourdir. Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a précisé que « deux enfants », âgés de 14 et 8 ans, figuraient parmi les morts.

« Cette année, nous ne pouvons plus attendre que des décisions soient prises. Je vous demande de prendre en considération nos demandes le plus rapidement possible », a martelé vendredi Volodymyr Zelensky lors d’un discours en visioconférence devant les membres de l’Otan. Le président ukrainien a notamment réclamé sept systèmes antiaériens Patriot supplémentaires pour contrer les frappes russes.

Le chiffre du jour

143. C’est en milliards d’euros la contribution de l’Union européenne à l’Ukraine, a indiqué ce vendredi Charles Michel, le président du Conseil européen. Il entendait répondre aux allégations de Donald Trump qui a demandé jeudi à l’Europe de « se bouger » pour soutenir Kiev. « Comment se fait-il que les Etats-Unis aient engagé plus de 100 milliards de dollars dans la guerre en Ukraine, plus que l’Europe, alors qu’un océan nous sépare ! », s’est-il exclamé sur son réseau, Truth Social. « Fake news ! », aurait pu ajouter Charles Michel.

La déclaration du jour

« Sans aide supplémentaire, la situation est bien plus désastreuse. […] Le risque est très réel que les Ukrainiens perdent sur le champ de bataille d’ici la fin de 2024, ou au moins que [le président russe Vladimir] Poutine soit en position de dicter les termes d’un règlement politique. » »

Le patron de la CIA, Bill Burns, n’était pas méga optimiste jeudi lors d’un discours au George W. Bush Center. Il entendait ainsi mettre la pression avant le vote, programmé samedi, de la chambre américaine des représentants sur une enveloppe de 61 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine. « Avec l’élan – à la fois pratique et psychologique – que procurerait une aide militaire, je pense que les Ukrainiens sont parfaitement capables de tenir le coup en 2024 », a-t-il d’ailleurs ajouté. Pour illustrer le manque de munitions de l’armée ukrainienne, Bill Burns a affirmé que deux brigades – des unités de plus de 2.000 soldats – ne disposaient que de « 15 obus d’artillerie par jour » et d’un total de « 42 obus de mortier ».

La tendance du jour

L’attitude de la Chine envers la Russie a toujours été suivie avec attention par les Occidentaux étant donné la puissance industrielle de l’Etat communiste. Or ces derniers temps, la bienveillance chinoise a du mal à passer notamment du côté de Washington. Ainsi, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a accusé vendredi la Chine d’« alimenter » indirectement le conflit en Ukraine : « Si la Chine veut avoir d’un côté des relations amicales avec l’Europe et d’autres pays, elle ne peut pas alimenter d’un autre côté ce qui est la plus grande menace contre la sécurité européenne depuis la fin de la Guerre froide ».

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Et les ministres des Affaires étrangères des pays du G7, réunis à Capri en Italie, sont allés dans le même sens dans leur communiqué final : « Nous exprimons notre forte préoccupation quant aux transferts vers la Russie, à partir d’entreprises de la Chine, de matériaux à double usage et de composants d’armes que la Russie utilise pour faire renforcer sa production militaire. »

Washington a fixé une ligne rouge à la Chine – ne pas fournir directement d’armes à la Russie pour sa guerre en Ukraine – et n’a à ce jour pas eu la preuve du contraire. Mais les Etats-Unis dénoncent de plus en plus fortement le soutien de Pékin à la Russie par des voies détournées.

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