Le spectre de l’escalade plane sur les campus américains

Vues:

Date:

Mobilisation étudiante pro-palestinienne : le spectre de l’escalade plane sur les campus américains

Les campus universitaires américains sont en ébullition. Parti de l’université Columbia à New York, un vaste mouvement de contestation étudiant pro-palestinien s’est propagé comme une traînée de poudre à travers le pays cette semaine. De Los Angeles à Boston, en passant par le Texas, la Californie ou le Massachusetts, les rassemblements se multiplient pour exprimer une solidarité indéfectible avec la cause palestinienne face à Israël.

Si la liberté d’expression estudiantine est une tradition bien ancrée aux États-Unis, les dérapages se font jour. Lors d’une visite à Columbia mercredi, le président républicain de la Chambre des représentants Mike Johnson n’a pas hésité à brandir la menace du déploiement de la Garde nationale « si ces intimidations ne sont pas arrêtées ». Un spectre qui rappelle douloureusement la tragédie de 1970, lorsque des manifestants anti-guerre avaient été tués par les forces de l’ordre.

Sur plusieurs campus désormais, la situation dégénère en affrontements musclés avec les forces de l’ordre, comme à l’Université de Californie du Sud ou celle du Texas à Austin, où plus d’une vingtaine d’interpellations ont eu lieu. Des scènes de chaos qui ont poussé le gouverneur républicain Greg Abbott à réclamer des « sanctions rapides » à l’encontre de ces « manifestations haineuses ».

Au cœur des revendications de cette vague de protestation : l’exigence de la rupture des liens entre les universités et les entreprises israéliennes, dans un contexte de violences encore vives entre Israël et les territoires palestiniens. Un conflit ouvert le 7 octobre par une offensive meurtrière du Hamas, suivie d’une riposte tout aussi dévastatrice de l’État hébreu sur Gaza.

Pour Yazan, étudiant palestino-américain d’une vingtaine d’années installé dans le camp de protestation de Columbia, cette mobilisation relève d’un « devoir de solidarité » avec le peuple gazaoui. Une détermination partagée par de nombreux jeunes militants qui n’hésitent plus à braver l’autorité par des occupations illégales des campus.

Face à cette déferlante, le président Biden semble vouloir calmer le jeu, réaffirmant par la voix de sa porte-parole son attachement aux « libertés d’expression et de débat » sur les campus. Une ligne de conduite qui laisse toutefois planer le risque d’une escalade incontrôlée des tensions.

Jforum.fr

La rédaction de JForum, retirera d’office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

La source de cet article se trouve sur ce site

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

PARTAGER:

spot_imgspot_img