L’Europe durcit le ton face aux dérives de l’Iran

L’Europe durcit le ton face aux dérives de l’Iran

Une prise de position qui pourrait marquer un tournant dans les relations tumultueuses entre l’Europe et l’Iran. Dans un vote historique, le Parlement européen a adopté jeudi une résolution condamnant avec fermeté les agissements déstabilisateurs de Téhéran au Moyen-Orient. Un message fort de soutien à Israël, pays menacé de longue date par le programme balistique et nucléaire iranien.

Largement approuvée par 357 voix contre 20, cette résolution n’a pas mâché ses mots pour fustiger la République islamique. Au cœur des griefs : les récentes attaques de missiles et drones contre le territoire israélien, la violation persistante de l’accord nucléaire, le soutien aux groupes terroristes comme le Hezbollah libanais ou le Hamas palestinien, et bien sûr le rôle central de l’Iran dans les profondes crises secouant la région.

Pour Israel Katz, chef de la diplomatie israélienne, ce texte représente une victoire politique majeure qui «resserre l’étranglement autour de la pieuvre iranienne». Un avertissement sans frais pour le régime des mollahs, de plus en plus isolé.

Au rang des mesures musclées préconisées figurent l’inscription des redoutables Gardiens de la Révolution sur la liste noire des organisations terroristes, l’extension des sanctions économiques paralysantes visant les secteurs pétrolier et bancaire iraniens, ou encore la reconnaissance du non-respect par l’Iran de l’accord sur le nucléaire.

«Le monde libre comprend que l’Iran représente la plus grande menace pour la paix régionale et l’ordre mondial, le premier exportateur de terrorisme sur la planète», a insisté M. Katz, appelant les dirigeants européens à passer à l’acte.

Une démonstration de fermeté saluée par Israël, dont l’avenir semble désormais lié à la capacité des Occidentaux à museler les visées hégémoniques du régime des mollahs. Un défi de taille pour l’Europe, qui ne pourra plus faire l’économie d’une réplique énergique face aux agissements iraniens.

L’heure de la realpolitik aurait-elle sonné ? Ou bien n’est-ce que la maigre récompense que l’UE offre à Israël pour ne pas avoir répliqué militairement à l’attaque iranienne ? De simples mots et déclarations qui auront un impact très limité sur l’Iran.  L’Union Européenne et les États-Unis semblent vouloir contenir l’escalade des tensions entre Israël et l’Iran par des moyens diplomatiques et des sanctions économiques. Cependant, cette approche pourrait être perçue comme une forme de complaisance envers le régime iranien et ses activités déstabilisatrices dans la région. Tandis qu’Israël est contraint de subir les attaques sans pouvoir répliquer à la mesure de la menace, l’Iran en profite pour accroître son arsenal militaire sans véritables conséquences. Cette situation crée un déséquilibre défavorable à Israël, dont la sécurité se trouve compromise face à un ennemi qui ne cesse de se renforcer impunément.

Jforum.fr

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