«La musique de John Williams, la course de podracer, l’intensité du combat final… Quel grand spectacle ! » Le film qui suscite un tel enthousiasme sort en salle ce samedi mais il a 25 ans… Pour l’anniversaire de l’Episode 1 de la sage Star Wars, intitulé La Menace fantôme, et à l’occasion de Star Wars Day, le 4 mai (May The Fourth, May The Force, en anglais, vous avez l’astuce ?), les fans pourront redécouvrir ce film qui marquait, en 1999, le retour de Star Wars sur grand écran, 16 ans après la sortie du Retour du Jedi.
On peut légitimement se demander quel est l’intérêt de ressortir en salle un film vieux de 25 ans et qui, d’ailleurs, n’avait pas été spécialement bien accueilli par les spectateurs du XXeme siècle. « J’aimerais beaucoup aller revoir ce film au cinéma car j’ai connu Star Wars à la fin des années 1990 en VHS qu’on m’avait prêtées. Ensuite j’ai vu l’Episode 1 au cinéma… Un super souvenir ! N’ayant pas connu les épisodes 4, 5 et 6 au cinéma, cette trilogie est pour moi celle de mon enfance et donc la meilleure », explique Jacques, 35 ans.
Un parfum de nostalgie
Comme Jacques, de nombreux internautes ayant répondu à l’appel à contributions de 20 Minutes, vantent le doux parfum de nostalgie qui se dégage de cet épisode de Star Wars. Pas le meilleur sans doute mais celui par qui tout à commencer pour une génération qui a aujourd’hui des enfants.
« Je ne vais pas spécialement voir les ressorties de films au cinéma. Mais aller voir La Menace fantôme avec mon fils de 7 ans, 25 ans après y être également allé avec ma famille quand j’étais enfant aura une saveur particulière, raconte Mathieu, 38 ans. Star Wars c’est une saga familiale, la filiation et la transmission sont au cœur du propos. Avec des yeux d’adultes on peut juger l’Episode 1 moyen. Mais j’ai un souvenir très net de sa projection en 1999, j’avais été émerveillé ! J’espère que mon fils connaîtra aussi ce sentiment lors de la projection. »
Un Star Wars pour chaque âge
D’un point de vue marketing, la puissance multigénérationnelle de Star Wars est un atout considérable. Ainsi, il y a un autre 25e anniversaire Star Wars cette année : celui de la collaboration entre la saga et Lego. Pour l’occasion, des promos en pagaille et des boîtes inédites, dont le mythique Intercepteur TIE au bord duquel Dark Vador est vaincu à la fin de l’Episode 4, le plus vieux, sorti en 1977. Mais Lego sort aussi en ce 4 mai une boîte pour les fans de la génération Menace fantôme avec un diorama de la « Course de podracers de Mos Espa ». Un ensemble destiné aux collectionneurs plus qu’aux enfants joueurs et qui est luxueusement accompagné d’une plaque avec les conseils du Jedi Qui-Gon Jinn : « N’oublie pas : Concentre-toi sur l’instant présent ! Ressens ! Ne pense pas ! Fie-toi à ton instinct. »
Et enfin, les plus jeunes fans, ceux qui adulent Rey, Finn et Poe, et salivent d’impatience à l’idée de retrouver le Mandalorien et Grogu au cinéma, peuvent rejouer « L’évasion en speeder BARC ».
Le temps du culte
Le Star Wars Day est ainsi, depuis quelques années, l’occasion de réunir des fans aux âges très très variés. Ainsi, mardi soir, tard, des centaines de fans s’étaient rassemblées au Grand Rex, à Paris, pour un marathon Star Wars : les neuf films projetés à la suite, pour 24 heures et des brouettes… Dans la foule qui piétine en attendant l’ouverture, on trouve Jérôme, 44 ans, venu avec son oncle Gérard 67 ans qui l’a initié à Star Wars, et sa filleule, Sofia, 17 ans. Ces trois-là sont capables de parler pendant des heures des mérites de telle ou telle époque de Star Wars. Gérard craint ainsi de s’endormir « au meilleur moment, pendant les épisodes 4, 5 et 6, bien sûr ».
Sofia, est quant à elle ravie de voir « tous les vieux films » pour la première fois sur grand écran, quitte à dormir pour ses épisodes fétiches, qu’elle connaît par cœur : « J’ai déjà vu tous les films, plusieurs fois, bien sûr, mais là il y a côté Célébration. C’est la force du grand écran, surtout aujourd’hui. Ces films sont faits pour être des fêtes, des grands moments. » Son parrain, Jérôme sourit : « C’est amusant parce qu’à l’époque, les Star Wars étaient considérés comme de la culture de masse, du cinéma commercial facile à digérer. Et aujourd’hui, avec le temps, c’est devenu une messe, un culte. On regarde Star Wars comme on lit la Bible. Mais avec des sabres laser et des planètes qui explosent ! »
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